vendredi 19 février 2016

De Otavalo à Nangulvi, vallée Intag

Vendredi le 19 février. De Otavalo à Nangulvi, vallée Intag

Nous nous levons à 5h45, déjeunons à la chambre avec des fruits et pâtisseries achetés hier soir, puis prenons un taxi pour aller à la gare routière d'Otavalo. Nous arrivons 15 minutes avant l'ouverture du guichet et dès 7h nous pouvons sans peine acheter nos billets pour Nangulvi dans la vallée Intag. 

Le bus part à 7h40 et durant la première demie-heure nous montons sans cesse pour franchir un col qui jouxte le volcan Cotacachi. Puis c'est la longue descente sinueuse durant 1h30. La route serpente dans la montagne et on ne compte plus les virages en aiguille. Nous descendons de près de 2000 mètres au total. Le panorama est génial! Et plus on descend, plus la végétation devient dense, semi-tropicale.





L'autobus nous laisse juste devant la porte du complexe Termas Nangulvi. On avait demandé dès le départ au chauffeur et à son assistant de nous arrêter à cet endroit situé 5 km après le petit village d'Apuela. On voit ce village dans Google Maps mais pas la route qui est relativement récente. Malgré sa jeunesse, on voit que les conditions sont très difficiles en montagne avec la pluie car déjà des pans entiers de route se sont effondrés et elle est en réparation à des dizaines d'endroits.

Nous allons nous enregistrer auprès d'Andres, le gérant et on nous amène à notre «cabina» située près de la petit rivière Intag. L'endroit est charmant et le prix plus que raisonnable à 28$ par personne pour le logement, les trois repas et l'accès aux piscines remplis d'eau de sources thermales. La température de l'eau varie selon les piscines : de 25 à 40 degrés celcius. Le complexe a été créé grâce à des subventions d'aide internationale et elle est opérée par la communauté.

Mais avant d'aller nous baigner nous passons voir la petite agence d'écotourisme communautaire dont le bureau est situé dans le complexe. Nous choisissons tout de suite une activité pour cet après-midi ainsi qu'une autre pour demain. Ici encore le prix est vraiment raisonnable et on a le sentiment de venir en aide aux gens du village.

Nous allons ensuite nous baigner dans une piscine chaude et un autre froide, en alternance. Puis nous allons dîner à 13h, l'heure d'ouverture du restaurant le midi. Les repas sont à 8h, 13, et 19h. Des repas complets dont on apporte tous les plats d'un coup à la table. C'est délicieux!










Vient ensuite le temps d'une petite sieste. Nous sommes tout amortis, voire amollis. Lever tôt, piscine chaude ou gros repas? C'est dur de déterminer la cause. Probablement un peu des trois.

Vers 14h, on frappe à notre porte. Voici la fin de la sieste qui s'annonce. C'est notre guide qui vient nous chercher avec une heure d'avance. Au cas il y pleuvrait en fin d'après-midi nous dit-il. Car en effet, les nuages se sont bien développés depuis le midi. Nous partons donc avec lui et marchons environ 40 minutes en passant par une ferme, un pont suspendu pour traverser la rivière et un sentier abrupt qui nous mène à une superbe chute de plus de 60 mètres de haut, 80 si on compte ses deux parties. Nous y passons un bon 45 minutes à admirer cette petite merveille de la nature qui s'écoule dans une jungle touffue.







Nous redescendons jusqu'à la petite ferme où deux dames sont en train de finir de laver cent poulets qu'elles ont abattus, éviscérés et plumés durant toute la journée. Ils seront vendus au marché d'Apuela demain matin. Antonio, notre guide, décide d'acheter 4 kilogrammes de têtes et de pattes de poulets pour faire de la soupe. On ne peut pas dire que cela nous mette vraiment en appétit.

En sortant de la ferme, je marche par mégarde sur la patte d'un chien qui dormait dans le milieu de la cour. Je ne l'ai pas vu ni senti mais le résultat c'est qu'il a fait le saut et m'a mordu le mollet. Très légèrement heureusement. À peine une égratignure. Mais la rage est présente en Équateur et me voici tout de suite inquiet! C'est une maladie mortelle à 100% si on est infecté et non vacciné dans les 72 heures. Je fais part à Antonio de mon inquiétude et il m'assure de ne pas m'en faire car tous les chiens du village sont obligatoirement vaccinés deux fois par an, notamment contre la rage. Ouf! J'ai quand même bien désinfecté l'égratignure...



Nous retournons ensuite rapidement à la piscine pour relaxer et allons souper à 19h. Une autre nouvelle soupe (on doit bien être rendus à vingt différentes depuis notre début de voyage) et une bonne truite fraîche élevée localement.

Après souper, le ménage des photos, le blogue et les courriels. Le wifi ne se rend pas plus loin que 10 mètres du bureau du gérant. Je m'installe donc une chaise dans une pièce adjacente et c'est de là que je publie ce soir. Ensuite, retour à la chambre pour continuer un bon livre avant de dormir au son de la rivière Intag.



Aucun commentaire:

Publier un commentaire