Dimanche le 21 février. De Nangulvi à El Chontal
Nous nous levons tôt et faisons un peu d'observation d'oiseaux avant d'aller déjeuner à 8h. Puis nous quittons la chambre et allons attendre au bord du chemin le bus qui part à 7h30 d'Otavalo. Normalement il aurait dû être là vers 9h30 mais aujourd'hui c'est il arrive vers 9h50. Il y a de la place assis et nous apprécions.
La route est encore très sinueuse et nous ocillons d'un virage en aiguille à un autre durant un peu plus d'une heure trente, incluant une courte pause à Garcia Moreno, un petit village en montagne pour lequel nous faisons un détour.
Nous arrivons à El Chontal vers 11h50 et c'est Darwin, le frère de notre guide Lorena, qui vient nous accueillir. Le bus nous dépose sur le bord de la route et nous prenons un petit sentier et passons par un pont suspendu pour aller à la maison de ferme.
Lorena nous y attend. Elle est en train de préparer le repas du midi. Nous visitons les installations très rustiques mais très propres. Il y a trois chambres pour touristes, deux toilettes, une douche à l'eau fraîche et une autre à l'eau chaude. Pendant que le repas se prépare, nous partons avec Darwin pour fait faire un petit tour du propriétaire. On plante de tout sur la ferme : bananes, papayes, citrons, limes, corossols, canne à sucre, cacao, café et des dizaines de sortes de légumes. On a des poules, poulets, canards, vaches, chevaux et chiens.
Neuf adultes et un enfants habitent ici. Tous mettent la main à la pâte car il y a toujours du travail à faire. Et pendant la récolte de 250 000 oranges, on doit même engager des cueilleurs.
Nous dînons vers 14h et partons ensuite avec Lorena. Nous traversons le village et marchons environ quatre kilomètres sur la route pour nous rendre à un site exceptionnel qui abrite une vingtaine d'«Oiseau-à-huile» (oilbird). Cela ressemble un peu à des gros engoulevents. Ils sont nocturnes et utilisent l'écholocation pour se diriger. Mais ils se nourrissent presque exclusivement de fruits de palmiers. Ils passent la journée à se reposer sur des petites corniches situées dans un étroit ravin. Vraiment spécial!
Puis nous traversons la route et grimpons dans la falaise boisée par un sentier sinueux et abrupt. À mi-chemin, nous commençons à entendre crier les «coqs-de-roche» (Gallos de peña). Lorsque nous arrivons à la petite cache au bout du sentier, nous sommes immédiatement saisis en voyant le gros oiseau rouge devant nous. Et quelques instants plus tard, ils sont quatre à nous émerveiller de leur beauté. Ils s'invectivent et pavanent tour à tour. Peut-être pour s'attirer les faveurs d'une femelle, plus discrète. Nous passons 45 minutes à les observer sans nous lasser puis redescendons jusqu'à la base de la falaise où nous allons voir une séduisante petite chute qui plonge dans la jungle épaisse. Il fait chaud et humide et j'ai le sentiment que cela ferait une merveilleuse douche. Mais il faut y aller.
Photo d'internet |
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Presqu'une heure pour retourner à la maison en passant par le village où nous achetons de l'eau et deux grosses bières à savourer plus tard à la ferme. On partage les bières avec Lorena et Darwin en jasant de la ferme, du marché des fruits et des légumes et de l'histoire de la famille. Puis nous allons faire du chocolat avec eux dans la maison familiale. On part des graines de cacao qui ont fermenté quatre jours puis séché. Darwin les fait lentement griller sur le feu et on enlève la pelure avec de les passer dans un moulin à manivelle. Un peu de sucre et nous avons une pâte de cacao que Lorena façonne en barre. Chocolat à 100%.
Nous soupons vers 20h avec du bon poulet frais ainsi que des boulettes de manioc et fromage. Tout vient de la ferme. C'est très bon!
Vers 21h nous nous retirons dans notre chambre après avoir pris une bonne douche bien rafraîchissante. Il y a des brûlots mais apparemment pas de moustiques. Comme les murs sont un peu ajourés et qu'il y a un gros espace libre entre le haut des murs et le toit, nous sommes à leur merci. Heureusement cela cesse dès que nous éteignons la lumière.
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