Randonnée de trois jours sur la Boucle Quilotoa. (Du premier au 3 mars 2016)
Mardi
le 1er mars : Latacunga à Quilotoa (3800m) à Chugchilan
(3200m). Distance de marche : 11,4 km; descente : 1000 m;
montée : 350 m.
Nous
avons laissé les trois quarts de nos bagages en consigne à l'Hostal
Tiana. Pour un dollar par jour, ils sont en sécurité dans une
voûte barrée et surveillée par caméra. Nous déjeuons et allons
prendre le bus de 8h qui nous amène directement à Quilotoa au lieu
de devoir prendre un taxi dès Zumbahua comme le prévoyait le plan
initial. Un changement apprécié.
Nous
payons les modestes frais d'entrée dans le Parc et nous nous faisons
préparer un lunch dans un petit restaurant près du cratère.
Nous
allons voir la lagune depuis les miradors situés près de l'entrée
et démarrons notre randonnée vers 10h. Tout de suite nous
faisons la connaissance de Lara, une jeune allemande qui se rend
seule à Chugchilan car sa compagne de voyage est soufrante et doit
retourner par bus à plus basse altitude. Elle l'attendra à
Latacunga. Nous marchons séparément au début mais très vite nous
faisons équipe et prenons plaisir à jaser avec cette jolie
psychologue de 23 ans qui parle quatre langues. De son côté, elle
se sent bien sûr plus en sécurité.
Durant
la première heure nous marchons sur le pourtour du cratère au fond
duquel se trouve la Lagune de Quilotoa. La couleur de l'eau nous
ravit. Nous devons monter et descendre le long de la crête et nous
nous essoufflons très facilement. Nous sommes à environ 3900 m au
plus haut de notre marche.
Après
la prise de photos obligatoire au dernier mirador, nous amorçons une
longue descente vers le petit village de Guayama. Nous nous y
arrêtons pour manger notre lunch au champ de soccer face au
cimetière. C'est une petit village très tranquille et reculé. Pas
une auto en vue durant l'heure qu'on y a passé.
À
12h30 nous sortons du village et peu après nous entreprenons une
longue et magnifique descente dans le canyon puis la longue remontée
à Chugchilan.
Nous
arrivons à 14h30 et allons nous installer pour la nuit à l'auberge
El Vaquero situé juste à la fin du sentier, un peu avant l'entrée
du village. L'un des propriétaires, Victor Hugo, nous accueille
chaleureusement et nous prenons congé de notre fille adoptive pour
la journée. Lara doit prendre un taxi pour retourner à Quilotoa
car il y très peu de voitures qui passent sur la route et aussi bien
entendu pour une question de sécurité.
Après
une douche et une courte sieste, nous lisons en attendant d'aller
souper avec le groupe de voyageurs qui arrivent tour à tour soit de
Quilotoa soit d'Inislivi. Le souper est excellent et suffisamment
abondant pour des randonneurs qui ont une faim de loup. Nous faisons
connaissances avec plusieurs d'entre eux. On les reverra demain pour
la plupart.
Mercredi
le 2 mars : Chugchilan (3200 m) à Isinlivi (2900 m;
distance :12,4 km; descente : 650 m; montée : 397 m)
Nous
avons passé une nuit tranquille bien que j'aie souffert d'apnée du
sommeil à partir de 4h du matin. C'est un peu dérangeant et à long
terme cela pourrait être dommageable.
Nous
prenons un copieux petit-déjeuner à notre auberge El Vaquero et
nous nous faisons préparer un petit lunch. Nous partons les
premiers à 8h. Les deux premiers kilomètres s'effectuent sur la
route de gravier puis on prend un petit sentier qui devient très
abrupt et nous mène tout en bas du canyon, 400 m plus bas. Nous
longeons la petite rivière sur quelques kilomètres puis traversons
sur un immense tronc d'arbre. Nous longeons ensuite la rivière sur
l'autre rive puis remontons lentement les 400 m de l'autre versant
par un sentier qui remonte lentement jusqu'à une ferme puis plus
abruptement jusqu'au village d'Isinlivi. Encore aujourd'hui nous
sommes subjugués par les paysages grandioses qui s'offrent à nous.
Et toujours aussi surpris de constater que des gens puissent demeurer
si loin de tout, parfois à 1h30 ou 2h à pied de la plus proche
route où ne passent que quelques voitures par jour.
À l'entrée du village au bout du sentier, nous entrons à l'auberge Llullu Llama où nous sommes bien accueillis par Claire et Arnaud, un jeune couple de français qui gèrent l'auberge bénévolement pendant quelques semaines. Il n'est que 13h30. Nous prenons donc notre temps tout l'après-midi pour nous doucher, reposer, jaser avec les autres voyageurs, faire une courte sieste et lire.
À l'entrée du village au bout du sentier, nous entrons à l'auberge Llullu Llama où nous sommes bien accueillis par Claire et Arnaud, un jeune couple de français qui gèrent l'auberge bénévolement pendant quelques semaines. Il n'est que 13h30. Nous prenons donc notre temps tout l'après-midi pour nous doucher, reposer, jaser avec les autres voyageurs, faire une courte sieste et lire.
Le
souper en groupe est excellent! Nous parlons de voyage et échangeons
bien des idées avec les autres. Encore une fois, nous sommes de
loin les plus vieux. . Ils sont souvent très étonnés de nous voir
ici et surtout de savoir qu'on a fait le même trajet qu'eux et
parfois en étant moins fatigués qu'ils ne le sont. Cela doit l'une
des raisons qui donne à certains le goût de discuter avec nous.
Nous
nous couchons vers 22h et sombrons rapidement dans les bras de
Morphée.
Jeudi
le 3 mars : De Isinlivi (2900 m) à Sigchos (2550 m) à
Latacunga. 2900 m; (Distance de marche :10,7 km; descente :
500 m; montée : 440 m)
Nous
déjeunons à 8h après avoir bu quelques cafés depuis notre lever
vers 6h45. Nous sommes sur la route vers 9h. Nous descendons tout
de suite graduellement vers le bas du canyon. Par un sentier, puis
un bout de route et de nouveau un sentier qui serpente entre les
pâturages et les champs de maïs à flanc de montagne. Nous
arrivons au petit village de Cochalo constitué d'une église, d'une
école et de quelques maisons puis nous traversons la rivière sur un
affreux petit pont de ciment. Le reste de la randonnée se fait en
prenant une petite route qui suit la rivière vers l'aval puis en
remontant durant plusieurs kilomètres par la route de gravier
reliant Isinlivi et Sigchos. Cette dernière portion de trajet est
moins bucolique que les précédentes mais la magnifique vue sur le
flanc opposé du canyon nous fait souvent oublier ce détail.
Nous
arrivons tout en haut à Sigchos vers 13h. Une dame à qui l'on
demande où prendre le bus pour Latacunga vient nous reconduire de
l'autre côté de la petite ville. Une gentillesse tout à fait
gratuite. Nous prenons tout de suite notre billet de bus pour
Latacunga et allons ensuite prendre un repas de jour au petit
restaurant d'en face. Quatre autres marcheurs viennent nous y
retrouver pendant que les autres attendent dans la petite gare
routière.
Le
bus part à 14h30. Le trajet dure deux heures et demie. La première
heure est vraiment spectaculaire car nous descendons constamment dans
une route en lacet avec des virages en épingle qui donnent parfois
des frissons. Si le bus manque de freins c'est la vertigineuse
descente dans un ravin de plusieurs centaines de mètres de hauteur.
Nous
arrivons à notre hôtel un peu avant 17h. Tout de suite à la
douche et on s'offre le service de lessive pour tous nos vêtements
utilisés et réutilisés au cours des derniers jours.
Je
suis en train de faire le ménage dans nos photos quand Laura, une
jeune française rencontrée lors de notre périple, vient nous
inviter à joindre le groupe de jeunes pour aller souper avec eux.
Quelle gentillesse! On apprécie vraiment la marque d'attention.
Nous partons vers 18h30 avec eux et après maintes hésitations, nous
choisissons un petit restaurant typique à prix modique. Nous allons
ensuite au bar à crème glacée et on se quitte en se donnant la
bise vers 21h de retour à l'hostal Tiana.
Un
peu de lecture et nous sombrons plus vite que prévu dans les limbes.
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