vendredi 4 mars 2016

Randonnée de trois jours sur la Boucle Quilotoa

Randonnée de trois jours sur la Boucle Quilotoa. (Du premier au 3 mars 2016)

Mardi le 1er mars : Latacunga à Quilotoa (3800m) à Chugchilan (3200m). Distance de marche : 11,4 km; descente : 1000 m; montée : 350 m.

Nous avons laissé les trois quarts de nos bagages en consigne à l'Hostal Tiana. Pour un dollar par jour, ils sont en sécurité dans une voûte barrée et surveillée par caméra. Nous déjeuons et allons prendre le bus de 8h qui nous amène directement à Quilotoa au lieu de devoir prendre un taxi dès Zumbahua comme le prévoyait le plan initial. Un changement apprécié.

Nous payons les modestes frais d'entrée dans le Parc et nous nous faisons préparer un lunch dans un petit restaurant près du cratère.

Nous allons voir la lagune depuis les miradors situés près de l'entrée et démarrons notre randonnée vers 10h. Tout de suite nous faisons la connaissance de Lara, une jeune allemande qui se rend seule à Chugchilan car sa compagne de voyage est soufrante et doit retourner par bus à plus basse altitude. Elle l'attendra à Latacunga. Nous marchons séparément au début mais très vite nous faisons équipe et prenons plaisir à jaser avec cette jolie psychologue de 23 ans qui parle quatre langues. De son côté, elle se sent bien sûr plus en sécurité.







Durant la première heure nous marchons sur le pourtour du cratère au fond duquel se trouve la Lagune de Quilotoa. La couleur de l'eau nous ravit. Nous devons monter et descendre le long de la crête et nous nous essoufflons très facilement. Nous sommes à environ 3900 m au plus haut de notre marche.

Après la prise de photos obligatoire au dernier mirador, nous amorçons une longue descente vers le petit village de Guayama. Nous nous y arrêtons pour manger notre lunch au champ de soccer face au cimetière. C'est une petit village très tranquille et reculé. Pas une auto en vue durant l'heure qu'on y a passé.











À 12h30 nous sortons du village et peu après nous entreprenons une longue et magnifique descente dans le canyon puis la longue remontée à Chugchilan.












Nous arrivons à 14h30 et allons nous installer pour la nuit à l'auberge El Vaquero situé juste à la fin du sentier, un peu avant l'entrée du village. L'un des propriétaires, Victor Hugo, nous accueille chaleureusement et nous prenons congé de notre fille adoptive pour la journée. Lara doit prendre un taxi pour retourner à Quilotoa car il y très peu de voitures qui passent sur la route et aussi bien entendu pour une question de sécurité.

Après une douche et une courte sieste, nous lisons en attendant d'aller souper avec le groupe de voyageurs qui arrivent tour à tour soit de Quilotoa soit d'Inislivi. Le souper est excellent et suffisamment abondant pour des randonneurs qui ont une faim de loup. Nous faisons connaissances avec plusieurs d'entre eux. On les reverra demain pour la plupart.


Mercredi le 2 mars : Chugchilan (3200 m) à Isinlivi (2900 m; distance :12,4 km; descente : 650 m; montée : 397 m)

Nous avons passé une nuit tranquille bien que j'aie souffert d'apnée du sommeil à partir de 4h du matin. C'est un peu dérangeant et à long terme cela pourrait être dommageable.

Nous prenons un copieux petit-déjeuner à notre auberge El Vaquero et nous nous faisons préparer un petit lunch. Nous partons les premiers à 8h. Les deux premiers kilomètres s'effectuent sur la route de gravier puis on prend un petit sentier qui devient très abrupt et nous mène tout en bas du canyon, 400 m plus bas. Nous longeons la petite rivière sur quelques kilomètres puis traversons sur un immense tronc d'arbre. Nous longeons ensuite la rivière sur l'autre rive puis remontons lentement les 400 m de l'autre versant par un sentier qui remonte lentement jusqu'à une ferme puis plus abruptement jusqu'au village d'Isinlivi. Encore aujourd'hui nous sommes subjugués par les paysages grandioses qui s'offrent à nous. Et toujours aussi surpris de constater que des gens puissent demeurer si loin de tout, parfois à 1h30 ou 2h à pied de la plus proche route où ne passent que quelques voitures par jour.
























À l'entrée du village au bout du sentier, nous entrons à l'auberge Llullu Llama où nous sommes bien accueillis par Claire et Arnaud, un jeune couple de français qui gèrent l'auberge bénévolement pendant quelques semaines. Il n'est que 13h30. Nous prenons donc notre temps tout l'après-midi pour nous doucher, reposer, jaser avec les autres voyageurs, faire une courte sieste et lire.

Le souper en groupe est excellent! Nous parlons de voyage et échangeons bien des idées avec les autres. Encore une fois, nous sommes de loin les plus vieux. . Ils sont souvent très étonnés de nous voir ici et surtout de savoir qu'on a fait le même trajet qu'eux et parfois en étant moins fatigués qu'ils ne le sont. Cela doit l'une des raisons qui donne à certains le goût de discuter avec nous.

Nous nous couchons vers 22h et sombrons rapidement dans les bras de Morphée.


Jeudi le 3 mars : De Isinlivi (2900 m) à Sigchos (2550 m) à Latacunga. 2900 m; (Distance de marche  :10,7 km; descente : 500 m; montée : 440 m)

Nous déjeunons à 8h après avoir bu quelques cafés depuis notre lever vers 6h45. Nous sommes sur la route vers 9h. Nous descendons tout de suite graduellement vers le bas du canyon. Par un sentier, puis un bout de route et de nouveau un sentier qui serpente entre les pâturages et les champs de maïs à flanc de montagne. Nous arrivons au petit village de Cochalo constitué d'une église, d'une école et de quelques maisons puis nous traversons la rivière sur un affreux petit pont de ciment. Le reste de la randonnée se fait en prenant une petite route qui suit la rivière vers l'aval puis en remontant durant plusieurs kilomètres par la route de gravier reliant Isinlivi et Sigchos. Cette dernière portion de trajet est moins bucolique que les précédentes mais la magnifique vue sur le flanc opposé du canyon nous fait souvent oublier ce détail.
















Nous arrivons tout en haut à Sigchos vers 13h. Une dame à qui l'on demande où prendre le bus pour Latacunga vient nous reconduire de l'autre côté de la petite ville. Une gentillesse tout à fait gratuite. Nous prenons tout de suite notre billet de bus pour Latacunga et allons ensuite prendre un repas de jour au petit restaurant d'en face. Quatre autres marcheurs viennent nous y retrouver pendant que les autres attendent dans la petite gare routière.

Le bus part à 14h30. Le trajet dure deux heures et demie. La première heure est vraiment spectaculaire car nous descendons constamment dans une route en lacet avec des virages en épingle qui donnent parfois des frissons. Si le bus manque de freins c'est la vertigineuse descente dans un ravin de plusieurs centaines de mètres de hauteur.

Nous arrivons à notre hôtel un peu avant 17h. Tout de suite à la douche et on s'offre le service de lessive pour tous nos vêtements utilisés et réutilisés au cours des derniers jours.

Je suis en train de faire le ménage dans nos photos quand Laura, une jeune française rencontrée lors de notre périple, vient nous inviter à joindre le groupe de jeunes pour aller souper avec eux. Quelle gentillesse! On apprécie vraiment la marque d'attention. Nous partons vers 18h30 avec eux et après maintes hésitations, nous choisissons un petit restaurant typique à prix modique. Nous allons ensuite au bar à crème glacée et on se quitte en se donnant la bise vers 21h de retour à l'hostal Tiana.

Un peu de lecture et nous sombrons plus vite que prévu dans les limbes.



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