lundi 14 mars 2016

Visite de Loja et du Parc national Podocarpus

Lundi le 14 mars. Visite de Loja et du Parc national Podocarpus


Au sortir de l'hôtel, on voit toute une différence avec hier. Aujourd'hui la ville est vivante. Les rues grouillent de monde.  

Nous allons déjeuner dans un petit restaurant où l'on peut boire du bon café face à la Grande place. Ce matin, la Place est remplie de chercheurs d'emplois qui attendent sur le coin de la rue que des employeurs viennent les chercher pour travailler une ou quelques journées.
 


Ensuite nous allons à quelques coins de rues visite le Musée de la musique. On n'y voit surtout des vieilles photos dont la majorité en hommage aux musiciens du début du XXième siècle qui ont fait de Loja la Capitale de la musique de l'Équateur. C'est agréable de visiter en entendant l'orchestre symphonique qui a une pratique ce matin.



Loja, protégée par la Vierge du cygne (Virgen del Cisne)


Puis, nous allons visiter l'église Santo Domingo sur la place San Sébastian et sommes surpris de la ferveur des fidèles. Certains touchent les statues à maints endroits et se frottent ensuite la tête et le corps. À la fin de la messe, le prêtre arrose littéralement d'eau bénite les fidèles qui s'avance vers lui. Les gens se passent ensuite les mains partout sur la tête pour étendre le divin liquide. Tout autour de l'église, des gens prient avec ferveur devant leur saint préféré ou approprié aux besoins du moment. 


Après cette visite qui nous rappelle la dévotion qu'on a pu observer de la part de fidèles de plusieurs religions dans divers pays, nous nous rendons à la Place de l'Indépendance qui est beaucoup plus jolie que la Place centrale grâce à son horloge et surtout parce que les bâtiments autour sont bien conservés.



Un peu plus loin c'est la rue Lourdes qui a conservé son charme d'antan. 



Puis après quelques kilomètres de marche nous arrivons au Parc municipal Pucara-Podocarpus. On y retrouve une vue intéressante sur la ville, d'anciens réservoirs d'eau transformés en terrains de balles et surtout un téléphérique recommandé par Lonely Planet mais qui brille par son absence. Les rédacteurs de Lonely Planet n'y sont pas allés car ils se seraient aperçus que le projet n'a jamais vu le jour faute de fonds. Nous voulions monter en haut de la montagne mais en parlant avec des employés municipaux très sympathiques, ils nous ont recommandé de ne pas y aller seuls car il y a des problèmes de sécurité de temps à autres dans les parages.




Nous redescendons la montagne et nous nous dirigeons vers l'autre extrémité de la ville. En passant, pourquoi pas un autre bon café? C'est si rare de pouvoir en boire du bon dans ce pays producteur d'excellents grains pour la plupart réservés à l'exportation!


Encore quelques kilomètres et nous voici à la Porte de la ville qui date de 1998 et dont la forme constitue une réplique des armoiries qu'envoya le roi Philippe II à Loja en 1571. Loja était pour l'Espagne la porte de la conquête de l'Amazone et de l'El Dorado.





Nous allons faire un tour au grand marché situé près de la porte puis passons au Ministère del medio ambiente (environnement) pour prendre des renseignements sur le Parc national Podocarpus où nous désirons aller demain matin. Nous avons un excellent service et ils nous remettent une carte du parc et de ses accès ainsi qu'une liste de guides selon les secteurs.

Il est 12h30 et nous commençons à chercher un restaurant tout en nous dirigeant vers l'adresse d'un guide qui connaît l'ornithologie. Nous allons finalement voir le guide en question avant d'aller manger et il nous fait un prix suffisamment élevé pour que l'on y réfléchisse en dînant ce midi.

Nous mangeons sur la rue Lourdes et décidons finalement d'aller par nous-même au Parc dès cet après-midi en taxi. D'abord parce qu'il fait très beau et aussi parce que cela coûtera beaucoup moins cher qu'avec un guide dont nous pensons pouvoir nous passer. Nous avons un excellent guide d'identification des oiseaux de l'Équateur et nous allons nous en servir.

Nous retournons donc en vitesse à la chambre pour nous changer et prendre les jumelles puis sautons dans un taxi après avoir négocié un juste prix et même un peu plus car il faut que le taxi nous laisse à un refuge en haut d'une montagne à 8 km dans le parc et surtout qu'il vienne nous chercher à 18h. S'il nous oublie, on doit marcher durant presque deux heures pour atteindre la grande route et prendre un bus à la noirceur ce qui ne nous sourit pas du tout.

Le taxi nous laisse donc au refuge vers 15h30 et repart en nous promettant soit de revenir soit d'envoyer un de ses collègues. Au cas où, nous avons son nom, son numéro de taxi et son numéro de cellulaire... On verra bien!


Nous passons plus de deux heures et demie à marcher lentement dans de très beaux sentiers. Nous sommes seuls! Absolument seuls! Nous sommes enchantés par la beauté des lieux. La forêt nuageuse regorge de plantes épiphytes, d'orchidées, de broméliacées et de fougères. Certaines fougères arborescentes mesurent plus de 15 m de hauteur.  

Le parfum dégagé par cette forêt est puissant et nous séduit. Les montagnes autour inspirent le calme, surtout avec leur sommet dans la brume. Nous sommes chanceux : pas de pluie! Juste une très légère bruine.

Nous ne voyons pas beaucoup d'oiseaux mais ceux que nous voyons en valent la peine. Que de couleurs! Cotingas, tangaras, pics, pénélopes, et bien d'autres. Un régal pour les yeux!











Tangara (Photo d'Internet)



Cotinga (photo d'Internet)

Un taxi vient nous chercher à 18h lors de notre sortie de la forêt. C'est le père du premier chauffeur. Nous prenons quelques photos bien intéressantes en descendant la montagne à cause de la lumière de fin du jour. Un pied de vent sur les montagnes qui nous séparent de Vilcabamba et une montagne dorée pour terminer le spectacle.



Après une courte pause à la chambre nous allons souper tout près de l'hôtel. Pizza ce soir! Il nous faut alterner avec la cuisine de l'Équateur car nous commençons à avoir fait le tour. Et la friture et le gras, on n'est pas des fans du tout!

Nous revenons à notre petite chambre vers 20h30. C'est l'heure de la douche, des courriels, des photos et du blogue. Ensuite, lecture si nos yeux sont d'accord puis un bon repos bien mérité. On a bien dû marcher douze kilomètres aujourd'hui.

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