Lundi
le 14 mars. Visite de Loja et du Parc national Podocarpus
Au
sortir de l'hôtel, on voit toute une différence avec hier.
Aujourd'hui la ville est vivante. Les rues grouillent de monde.
Nous
allons déjeuner dans un petit restaurant où l'on peut boire du bon
café face à la Grande place. Ce matin, la Place est remplie de
chercheurs d'emplois qui attendent sur le coin de la rue que des
employeurs viennent les chercher pour travailler une ou quelques
journées.
Ensuite
nous allons à quelques coins de rues visite le Musée de la musique.
On n'y voit surtout des vieilles photos dont la majorité en hommage
aux musiciens du début du XXième siècle qui ont fait de Loja la
Capitale de la musique de l'Équateur. C'est agréable de visiter en
entendant l'orchestre symphonique qui a une pratique ce matin.
Loja, protégée par la Vierge du cygne (Virgen del Cisne) |
Puis,
nous allons visiter l'église Santo Domingo sur la place San
Sébastian et sommes surpris de la ferveur des fidèles. Certains
touchent les statues à maints endroits et se frottent ensuite la
tête et le corps. À la fin de la messe, le prêtre arrose
littéralement d'eau bénite les fidèles qui s'avance vers lui. Les
gens se passent ensuite les mains partout sur la tête pour étendre
le divin liquide. Tout autour de l'église, des gens prient avec
ferveur devant leur saint préféré ou approprié aux besoins du
moment.
Après
cette visite qui nous rappelle la dévotion qu'on a pu observer de la
part de fidèles de plusieurs religions dans divers pays, nous nous
rendons à la Place de l'Indépendance qui est beaucoup plus jolie
que la Place centrale grâce à son horloge et surtout parce que les
bâtiments autour sont bien conservés.
Un
peu plus loin c'est la rue Lourdes qui a conservé son charme
d'antan.
Puis
après quelques kilomètres de marche nous arrivons au Parc municipal
Pucara-Podocarpus. On y retrouve une vue intéressante sur la ville,
d'anciens réservoirs d'eau transformés en terrains de balles et
surtout un téléphérique recommandé par Lonely Planet mais qui
brille par son absence. Les rédacteurs de Lonely Planet n'y sont
pas allés car ils se seraient aperçus que le projet n'a jamais vu
le jour faute de fonds. Nous voulions monter en haut de la montagne
mais en parlant avec des employés municipaux très sympathiques, ils
nous ont recommandé de ne pas y aller seuls car il y a des problèmes
de sécurité de temps à autres dans les parages.
Nous
redescendons la montagne et nous nous dirigeons vers l'autre
extrémité de la ville. En passant, pourquoi pas un autre bon café?
C'est si rare de pouvoir en boire du bon dans ce pays producteur
d'excellents grains pour la plupart réservés à l'exportation!
Encore
quelques kilomètres et nous voici à la Porte de la ville qui date
de 1998 et dont la forme constitue une réplique des armoiries
qu'envoya le roi Philippe II à Loja en 1571. Loja était pour
l'Espagne la porte de la conquête de l'Amazone et de l'El Dorado.
Nous
allons faire un tour au grand marché situé près de la porte puis
passons au Ministère del medio ambiente (environnement) pour prendre
des renseignements sur le Parc national Podocarpus où nous désirons
aller demain matin. Nous avons un excellent service et ils nous
remettent une carte du parc et de ses accès ainsi qu'une liste de
guides selon les secteurs.
Il
est 12h30 et nous commençons à chercher un restaurant tout en nous
dirigeant vers l'adresse d'un guide qui connaît l'ornithologie.
Nous allons finalement voir le guide en question avant d'aller manger
et il nous fait un prix suffisamment élevé pour que l'on y
réfléchisse en dînant ce midi.
Nous
mangeons sur la rue Lourdes et décidons finalement d'aller par
nous-même au Parc dès cet après-midi en taxi. D'abord parce qu'il
fait très beau et aussi parce que cela coûtera beaucoup moins cher
qu'avec un guide dont nous pensons pouvoir nous passer. Nous avons un
excellent guide d'identification des oiseaux de l'Équateur et nous
allons nous en servir.
Nous
retournons donc en vitesse à la chambre pour nous changer et prendre
les jumelles puis sautons dans un taxi après avoir négocié un
juste prix et même un peu plus car il faut que le taxi nous laisse à
un refuge en haut d'une montagne à 8 km dans le parc et surtout
qu'il vienne nous chercher à 18h. S'il nous oublie, on doit marcher
durant presque deux heures pour atteindre la grande route et prendre
un bus à la noirceur ce qui ne nous sourit pas du tout.
Le
taxi nous laisse donc au refuge vers 15h30 et repart en nous
promettant soit de revenir soit d'envoyer un de ses collègues. Au
cas où, nous avons son nom, son numéro de taxi et son numéro de
cellulaire... On verra bien!
Nous
passons plus de deux heures et demie à marcher lentement dans de
très beaux sentiers. Nous sommes seuls! Absolument seuls! Nous
sommes enchantés par la beauté des lieux. La forêt nuageuse
regorge de plantes épiphytes, d'orchidées, de broméliacées et de
fougères. Certaines fougères arborescentes mesurent plus de 15 m de hauteur.
Le parfum dégagé par cette forêt est puissant et nous
séduit. Les montagnes autour inspirent le calme, surtout avec leur
sommet dans la brume. Nous sommes chanceux : pas de pluie!
Juste une très légère bruine.
Nous
ne voyons pas beaucoup d'oiseaux mais ceux que nous voyons en valent
la peine. Que de couleurs! Cotingas, tangaras, pics, pénélopes, et
bien d'autres. Un régal pour les yeux!
Tangara (Photo d'Internet) |
Un
taxi vient nous chercher à 18h lors de notre sortie de la forêt.
C'est le père du premier chauffeur. Nous prenons quelques photos
bien intéressantes en descendant la montagne à cause de la lumière
de fin du jour. Un pied de vent sur les montagnes qui nous séparent
de Vilcabamba et une montagne dorée pour terminer le spectacle.
Après
une courte pause à la chambre nous allons souper tout près de
l'hôtel. Pizza ce soir! Il nous faut alterner avec la cuisine de
l'Équateur car nous commençons à avoir fait le tour. Et la
friture et le gras, on n'est pas des fans du tout!
Nous
revenons à notre petite chambre vers 20h30. C'est l'heure de la
douche, des courriels, des photos et du blogue. Ensuite, lecture si
nos yeux sont d'accord puis un bon repos bien mérité. On a bien dû
marcher douze kilomètres aujourd'hui.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire