Vendredi
le 11 mars. Excursion au Parc National Cajas
Nous
nous levons à 5h45 et partons de l'hôtel vers 6h15. Un taxi nous
conduit à la station d'autobus du Sud, la Feria libre. Nous
attendons dehors face aux bureaux fermés de la compagnie d'autobus
jusqu'à ce que notre bus arrive vers 7h10. Et nous voici en route
en direction de Guayaquil. Durant les 45 minutes que dure le trajet
nous montons jusqu'à 4000 m d'altitude. Juste avant d'arriver à
l'entrée du parc, le chauffeur klaxonne plusieurs fois car des lamas
sont sur la route. Ils ont été réintroduits dans le Parc il y a
quelques années.
Le
bus nous laisse sur le bord de la route et nous nous rendons à
l'accueil pour nous enregistrer. Il est huit heures lorsque nous
débutons notre journée de randonnée. Il fait très frais. Nous
mettons notre doudounes et Hélène met même ses gants. La vue sur
le lac Toreadora nous éblouit. Et il fait beau soleil! Nous sommes
chanceux car il paraît que c'est plutôt la pluie qui est de mise
ici. Et en plus j'ai oublié mon imperméable à la chambre...
Espérons qu'on ne se fera pas surprendre en cours de route.
Cela
ne fait même pas deux minutes que nous sommes partis que nous
rencontrons un loup du paramo ou loup des Andes qui est en train de
chasser le lapin. Il s'agit en fait d'un gros renard gris typique
des Andes. Nous prenons le sentier numéro 1. C'est le plus
populaire parmi les sentiers de quatre à cinq heures.
Le
sentier nous fait passer par quatre lacs, plusieurs ruisseaux et une
forêt de polylepis, un arbre qui pousse en haute altitude. Le Parc
compte plus de 250 lacs d'origine glacière. C'est rare en Équateur!
On ne va pas vite car le sentier est très glissant. On passe
souvent dans la boue et même dans des marécages. Nos bottes de
randonnées sont mises à rude épreuve à certains endroits. Une
autre raison pour marcher lentement c'est l'altitude. À 4000 m, la
moindre petite montée nous fait battre le cœur en chamade. Et la
dernière raison c'est qu'on se rince l'oeil en admirant les paysages
qui changent à chaque détour. Nous sommes en plein paramo la
plupart du temps. On adore ce décor herbeux à perte de vue ou
plutôt jusqu'à leur limite de distribution vers 4500m. Plus haut
les montagnes se dénudent graduellement.
Nous
arrêtons quelques minutes pour nous reposer à deux ou trois
endroits et choisissons une belle petite colline pour dîner. Tout
d'un coup, au loin, cinq lamas se déplacent dans un sentier. Deux
blancs et trois de couleur café. Quel belle surprise! Plus près
de nous, un pêcheur taquine la truite en descendant le long d'une
petite rivière. L'eau est tellement pure et froide ici, c'est
l'habitat parfait pour ces salmonidés.
La
randonnée se termine par une longue remontée. Une heure à
souffler et pomper! Mais on s'arrête souvent pour éviter d'avoir
un pouls trop élevé. Âge vénérable oblige.
Nous
finissons vers 13h30 et allons attendre l'autobus à la grande route.
Nous patientons durant 40 minutes et nous montons à bord du même
bus que ce matin. Nous sommes reconnus par le chauffeur et son
assistant. Sourires sympathiques de part et d'autre.
Durant
le trajet de retour, nous somnolons jusqu'à Cuenca. Le bus nous
dépose près du centre historique et nous marchons jusqu'à notre
hôtel où nous arrivons vers 15h30. Au programme du reste de
l'après-midi, douche, sieste, photos, courriels et blogue.
Ce
soir nous souperons légèrement et de bonne heure car nous avons un
concert. L'Alliance Française de Cuenca célèbre ses 50 ans
d'existences et durant plusieurs semaines elle organise des activités
où toute la population, résidente ou de passage, est invitée. Ce
soir, c'est un concert de l'Orchestre symphonique de Cuenca. Nous
allons arriver de bonne heure pour avoir des places car c'est premier
arrivé, premier servi. À suivre...
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